Plantes cultivées : Il faut penser les nouvelles technologies génomiques avec une approche politique globale
Enregistré dans:
Publié dans: | Sesame No 13 |
---|---|
Auteur principal: | |
Support: | Article de revue |
Langue: | Français |
Publié: |
2023.
|
Sujets: | |
Résumé: | Avec trois lettres seulement, c'est déjà la cacophonie. Les uns disent NBT (New Breeding Techniques), d'autres évoquent plus précisément les NGT (New Genomic Techniques) ou encore sa version française NTG, pour Nouvelles Techniques Génomiques. Dans cette forêt d'acronymes, certains ont tranché et parlent d'"OGM cachés". De quoir éveiller les collectifs et les arguments d'il y a vingt ou trente ans, quand faisaient rage de violentes batailles, jusque dans les mondes pas si feutrés de la recherche scientifique. Mais de quoi parle-t-on au juste ? C'est à partir des années 2000 que ce sont développées ces méthodes nouvelles, et plus encore depuis la mise au point en 2012 de CRISPR-Cas9, qui permet à moindre coût de modifier beauoup plus précisément le génome d'une plante, d'un animal ou d'un micro-organisme. Une mutagénèse dite dirigée car elle induit une modification sur une séquence ciblée de l'ADN. Réparer, inactiver ou ajouter un gène... pour quoi faire ? En termes d'applications végétales, les ambitions sont affichées : meilleure tolérance à la sécheresse, résistance aux maladies, qualités nutritionnelles, sur fond d'adaptation au changement climatique et de souveraineté alimentaire. Les critiques aussi qui, pêle-mêle, s'interrogent comme autrefois sur le modèle économique et ses effets de concentration ou ses conséquences sur la biodiversité, la traçabilité de ces nouvelles variétés et l'information du consommateur, la multiplication des brevets qui verrouillent l'innovation et autres sujets de dissensus. |
Lien: | Dans:
Sesame |
Résumé: | Avec trois lettres seulement, c'est déjà la cacophonie. Les uns disent NBT (New Breeding Techniques), d'autres évoquent plus précisément les NGT (New Genomic Techniques) ou encore sa version française NTG, pour Nouvelles Techniques Génomiques. Dans cette forêt d'acronymes, certains ont tranché et parlent d'"OGM cachés". De quoir éveiller les collectifs et les arguments d'il y a vingt ou trente ans, quand faisaient rage de violentes batailles, jusque dans les mondes pas si feutrés de la recherche scientifique. Mais de quoi parle-t-on au juste ? C'est à partir des années 2000 que ce sont développées ces méthodes nouvelles, et plus encore depuis la mise au point en 2012 de CRISPR-Cas9, qui permet à moindre coût de modifier beauoup plus précisément le génome d'une plante, d'un animal ou d'un micro-organisme. Une mutagénèse dite dirigée car elle induit une modification sur une séquence ciblée de l'ADN. Réparer, inactiver ou ajouter un gène... pour quoi faire ? En termes d'applications végétales, les ambitions sont affichées : meilleure tolérance à la sécheresse, résistance aux maladies, qualités nutritionnelles, sur fond d'adaptation au changement climatique et de souveraineté alimentaire. Les critiques aussi qui, pêle-mêle, s'interrogent comme autrefois sur le modèle économique et ses effets de concentration ou ses conséquences sur la biodiversité, la traçabilité de ces nouvelles variétés et l'information du consommateur, la multiplication des brevets qui verrouillent l'innovation et autres sujets de dissensus. |
---|---|
Description matérielle: | p. 30-37. |
ISSN: | 2554-7011 |