La science à la télévision : pour une approche qualitative des programmes scientifiques à la télévision

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Détails bibliographiques
Auteur principal: Cottier, Jean-Philippe, 1962-
Autres auteurs: Guyot, Jacques, 1951-, Université Rennes 2.
Support: Livre
Langue: Français
Publié: [S.l.] : [s.n.], 2000.
Sujets:
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Résumé: Quelques études déploraient à la fin des années 80 la disparition des émissions scientifiques dont l'émergence remontait aux premières heures de la télévision. Le paysage audiovisuel français s'est depuis peu à peu réouvert à ce genre de programmes et, si l'ampleur de la représentativité des sciences à l'écran n'est aujourd'hui plus problématique, celle de la qualité de cette représentation mérite d'être posée. Mais qu'est ce que la qualité, appliquée à un objet si complexe que la télévision et si multiple que les programmes scientifiques, à la fois divertissants, éducatifs et informatifs ? Ce travail s'attache à mettre en œuvre une méthode d'approche qualitative, plurielle, qui associe les critères utilisés par les spécialistes, gens de télévision, scientifiques, experts, aux recherches menées dans le domaine des médias de masse et de la vulgarisation scientifique. Trois dimensions de la qualité des programmes scientifiques sont ainsi étudiées : qualité de la programmation, du rapport à la science et formelle. Cette approche met en évidence, contre les énoncés décriant l'univocité et l'uniformité télévisuelle, une programmation relativement diversifiée, une participation du monde scientifique qui ne se résume pas uniquement à quelques figures médiatiques, et des discours qui ne sacralisent pas nécessairement le monde savant. Mais l'analyse montre aussi combien la télévision met plus volontiers en évidence les techniques, supposées à la fois outils de production de la connaissance et applications, que la science et ses méthodes. Cette apologie dessine ainsi une manière de légitimation des sciences par leur technicité, leur "opérativité ". Au mythe de la scientificité, il convient d'adjoindre aujourd'hui, expression du passage à une certaine post-modernité, celui de la technicité.
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Résumé:Quelques études déploraient à la fin des années 80 la disparition des émissions scientifiques dont l'émergence remontait aux premières heures de la télévision. Le paysage audiovisuel français s'est depuis peu à peu réouvert à ce genre de programmes et, si l'ampleur de la représentativité des sciences à l'écran n'est aujourd'hui plus problématique, celle de la qualité de cette représentation mérite d'être posée. Mais qu'est ce que la qualité, appliquée à un objet si complexe que la télévision et si multiple que les programmes scientifiques, à la fois divertissants, éducatifs et informatifs ? Ce travail s'attache à mettre en œuvre une méthode d'approche qualitative, plurielle, qui associe les critères utilisés par les spécialistes, gens de télévision, scientifiques, experts, aux recherches menées dans le domaine des médias de masse et de la vulgarisation scientifique. Trois dimensions de la qualité des programmes scientifiques sont ainsi étudiées : qualité de la programmation, du rapport à la science et formelle. Cette approche met en évidence, contre les énoncés décriant l'univocité et l'uniformité télévisuelle, une programmation relativement diversifiée, une participation du monde scientifique qui ne se résume pas uniquement à quelques figures médiatiques, et des discours qui ne sacralisent pas nécessairement le monde savant. Mais l'analyse montre aussi combien la télévision met plus volontiers en évidence les techniques, supposées à la fois outils de production de la connaissance et applications, que la science et ses méthodes. Cette apologie dessine ainsi une manière de légitimation des sciences par leur technicité, leur "opérativité ". Au mythe de la scientificité, il convient d'adjoindre aujourd'hui, expression du passage à une certaine post-modernité, celui de la technicité.
ln the late eighties, many scholars deplored that scientific programmes were disappearing from television. Since that rime, the French television screen has gradually been opening up to these specific programmes. However, though the presence of science is no longer a problem, the quality of the programmes has not really be addressed. What does "quality" mean when the notion is applied to such a complicated abject as television or to scientific programmes which must entertain people, educate them and inform them ? This research intends to set up a qualitative assessment method which associates the criteria used by experts, television professionals and scientists, with academic reflections on mass media and scientific, popularisation. Therefore, the analysis focuses on three dimensions: the programming quality, the quality of the relationship with science and the formai quality. Contrary to most discourses discrediting the univocity and standardisation of television productions, this approach reveals a much wider diversity of scientific programmes than expected as well as the regular participation of scientists who are far from being media stars. It also shows that television does not necessarily regard the scholarly world as sacred. But the analysis proves that television tends to privilege technique - considered as both knowledge production tools and applications -, than science and its methods. This portrays a way of legitimising the sciences through their technicity and their propensity to produce concrete artefacts. Today, the myth of science gives way to a new one which expresses the transition towards the so-called post-modernity : the myth of technique.
Description:Publication autorisée par le jury
Thèse microfichée
Description matérielle:2 vol. (718 f.) : ill. en coul. ; 30 cm.
Bibliographie:Bibliogr. p. 532-553.