Résumé: |
Après un premier numéro (n° 29) consacré à l étude empirique des formes et pratiques d appropriation du monde, ce second volume de la RFSE poursuit le même objectif : analyser les relations entre nature et propriété sans réifier ces deux concepts, mais en jetant les bases d une socio-économie écologique et en ouvrant des horizons pluridisciplinaires. Il explore d abord les questions foncière et agricole, en revenant sur des expériences emblématiques comme celle du Larzac et en examinant les nouvelles pressions qui pèsent sur les espaces ruraux, notamment sous l effet d une nouvelle industrialisation des campagnes mue par les énergies renouvelables. La question des communs, étendard moins homogène qu il n y paraît, est ensuite revisitée sous plusieurs angles. Les communs sont ils toujours compatibles avec la protection de la nature ? Ne faut-il pas distinguer anciens et nouveaux communs ? Enfin, le numéro s attaque à la question de l inappropriable. Comment sortir de l imaginaire de l accaparement privatif et avec quels outils, notamment juridiques, penser la déprise ? De nombreuses contributions s attachent ainsi à dépeindre la mise au travail et en marché de l eau, de l air, de la terre... et de la Lune, esquissant dans une perspective socioécologique d autres rapports au vivant et d autres modes d habiter. |