La querelle de la sécularisation : théologie politique et philosophies de l'histoire de Hegel à Blumenberg
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Auteur principal: | |
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Support: | Livre |
Langue: | Français |
Publié: |
Paris :
Librairie philosophique J. Vrin,
2012.
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Édition: | 2e édition. |
Collection: | Problèmes et controverses
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Sujets: | |
Autres localisations: | Voir dans le Sudoc |
Résumé: | [Résumé en français] La catégorie de sécularisation constitue un instrument central d'interprétation de l'histoire moderne au sein de la philosophie et de la sociologie allemandes, de Hegel à Carl Schmitt. Elle est pourtant marquée par une profonde ambivalence, puisqu'elle désigne tantôt le retrait pur et simple de la religion comme sphère dominante de la vie sociale, tantôt le transfert de représentations, de schémes, de contenus religieux, dans la pensée et la société sécularisées. A ce dernier titre, elle est fréquemment employée pour faire apparaître les dettes inaperçues ou inconscientes de la rationalité moderne vis-à-vis de la religion dont celle-ci a prétendu s'émanciper ; d'où sa mise en cause par Hans Blumenberg comme "catégorie de l'illégitimité historique". Nous avons tenté, dans cette thèse, d'examiner la validité et les limites de cette critique, et par la même celle de la catégorie de sécularisation pour la compréhension du monde moderne. Nous avons retracé la constitution de la notion (verweltlichung ou sakularisierung) en catégorie d'interprétation de l'histoire du monde, telle que Hegel l'opère dans un souci de dépassement de l'opposition entre christianisme et temps modernes, et qui se voit ensuite appliquer dans la perspective d'une critique de la religion, puis des "religions de substitution". Nous avons souligné ce qui sépare ces analyses de l'usage "neutralisé" de la catégorie dans la sociologie de la modernité de Max Weber. Enfin, nous avons discuté certaines des "thèses de sécularisation" les plus reçues : celle qui pointe les transformations de notions théologiques en concepts juridiques (Schmitt) et celle qui voit dans les philosophies de l'histoire une sécularisation de l'eschatologie (Lowith). Si nous contestons ces thèses, la catégorie de sécularisation nous paraît toutefois irréductible à son usage polémique, et susceptible d'éclairer un mouvement de fond de l'histoire moderne. |
Résumé: | [Résumé en français] La catégorie de sécularisation constitue un instrument central d'interprétation de l'histoire moderne au sein de la philosophie et de la sociologie allemandes, de Hegel à Carl Schmitt. Elle est pourtant marquée par une profonde ambivalence, puisqu'elle désigne tantôt le retrait pur et simple de la religion comme sphère dominante de la vie sociale, tantôt le transfert de représentations, de schémes, de contenus religieux, dans la pensée et la société sécularisées. A ce dernier titre, elle est fréquemment employée pour faire apparaître les dettes inaperçues ou inconscientes de la rationalité moderne vis-à-vis de la religion dont celle-ci a prétendu s'émanciper ; d'où sa mise en cause par Hans Blumenberg comme "catégorie de l'illégitimité historique". Nous avons tenté, dans cette thèse, d'examiner la validité et les limites de cette critique, et par la même celle de la catégorie de sécularisation pour la compréhension du monde moderne. Nous avons retracé la constitution de la notion (verweltlichung ou sakularisierung) en catégorie d'interprétation de l'histoire du monde, telle que Hegel l'opère dans un souci de dépassement de l'opposition entre christianisme et temps modernes, et qui se voit ensuite appliquer dans la perspective d'une critique de la religion, puis des "religions de substitution". Nous avons souligné ce qui sépare ces analyses de l'usage "neutralisé" de la catégorie dans la sociologie de la modernité de Max Weber. Enfin, nous avons discuté certaines des "thèses de sécularisation" les plus reçues : celle qui pointe les transformations de notions théologiques en concepts juridiques (Schmitt) et celle qui voit dans les philosophies de l'histoire une sécularisation de l'eschatologie (Lowith). Si nous contestons ces thèses, la catégorie de sécularisation nous paraît toutefois irréductible à son usage polémique, et susceptible d'éclairer un mouvement de fond de l'histoire moderne. |
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Description: | Autre tirage : 2016 |
Description matérielle: | 1 vol. (331 p.) : couv. ill. en coul. ; 22 cm. |
Bibliographie: | Bibliogr. p. [307]-319. Notes bibliogr. Index |
ISBN: | 9782711615674 (br.) : |
ISSN: | 0249-7875 |