Résumé: |
La 4e de couv. indique : " Le roi , disait sa belle-soeur Eléonore de Médicis, est un homme à se faire aimer par les pierres elles-mêmes. L'arme de la séduction fut en effet pour beaucoup dans la vie publique, et aussi privée, du roi Henri. Mais d'autres atouts ont contribué à une destinée improbable. Ainsi la part de circonstances extraordinaires, qui à la mort violente de son lointain cousin Henri III, en 1589, le placèrent en position d'héritier de la couronne. Aussi ses années d'apprentissage, au plus près de la population béarnaise dont il partagea la rude existence, et sa connaissance des hommes. Enfin son remarquable bon sens et un réalisme qui ne s'embarrassaient pas de préjugés ni même toujours de principes. Au moment où le royaume menaçait de sombrer, il fut l'homme de la situation. À travers une succession de massacres, d'intrigues, de revers et de rebonds, il s'imposa. Le combattant se révéla alors homme d'État, pacificateur, organisateur, bâtisseur, non sans dérive autocratique ni galanterie pitoyable. Si le règne d'Henri le Grand a marqué si durablement la France, c'est que le premier roi Bourbon a su restaurer entre la couronne et le peuple l'ordre de l'amour si brutalement déchiré par la Saint-Barthélemy et les guerres de religion devenues civiles. Sa mort même, érigée en martyre, le servit. Car notre pays aime les sauveurs marqués du sceau de la Providence." |