Le multilatéralisme dans la tourmente

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Publié dans: L' Economie politique (Paris) 87
Auteur principal: Abbas, Mehdi, 1972-
Autres auteurs: Louis, Marieke, 1987-, Moatti, Sandra.
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: Paris : Alternatives économiques, DL 2020.
Sujets:
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Résumé: La 4ème de couv. indique : "La santé d'abord ? Le confinement, au printemps dernier, de près de la moitié de l'humanité semble attester la valeur suprême accordée par les gouvernements à la santé. Si tel était le cas, l'organisation internationale en charge de coordonner la réponse à l'épidémie devrait être écoutée et respectée. Les déboires de l'OMS prouvent que ses Etats membres ont d'autres priorités. America first , avant la santé donc... Fustigeant un virus chinois et accusant l'OMS d'être sous contrôle total de Pékin, le président Trump annonçait, le 29 mai dernier, la rupture des relations de son pays avec l'organisation. Cette décision prive l'OMS, au budget déjà modeste, de son premier contributeur. Un retrait qui laisse le champ libre au secteur privé - la fondation Gates devenant son principal financeur - et renforce paradoxalement le poids de la Chine. Otage des jeux de puissance, dépendante des informations distillées au compte-gouttes par la Chine, l'OMS pouvait-elle critiquer Pékin, au risque de couper la communication avec le foyer de l'épidémie ? Quoi qu'il en soit tuer le messager n'arrêtera pas le virus... L'écouter aurait au contraire permis d'atténuer la débâcle économique et sociale, et au final sans doute aussi sanitaire, créée par des mesures drastiques prises dans l'urgence. Mais bien peu d'Etats ont pris au sérieux les alertes de l'OMS, en amont de la crise, quand celle-ci les mettait en garde contre leur impréparation face au risque épidémique. Submergés par des interdépendances qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer, les Etats continuent de cadenasser la santé dans le pré carré de leur souveraineté. Il serait temps qu'ils donnent à l'OMS les moyens de préserver ce bien public mondial."
Lien: Dans: L' Economie politique (Paris)
Autre support: Le multilatéralisme dans la tourmente
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Résumé:La 4ème de couv. indique : "La santé d'abord ? Le confinement, au printemps dernier, de près de la moitié de l'humanité semble attester la valeur suprême accordée par les gouvernements à la santé. Si tel était le cas, l'organisation internationale en charge de coordonner la réponse à l'épidémie devrait être écoutée et respectée. Les déboires de l'OMS prouvent que ses Etats membres ont d'autres priorités. America first , avant la santé donc... Fustigeant un virus chinois et accusant l'OMS d'être sous contrôle total de Pékin, le président Trump annonçait, le 29 mai dernier, la rupture des relations de son pays avec l'organisation. Cette décision prive l'OMS, au budget déjà modeste, de son premier contributeur. Un retrait qui laisse le champ libre au secteur privé - la fondation Gates devenant son principal financeur - et renforce paradoxalement le poids de la Chine. Otage des jeux de puissance, dépendante des informations distillées au compte-gouttes par la Chine, l'OMS pouvait-elle critiquer Pékin, au risque de couper la communication avec le foyer de l'épidémie ? Quoi qu'il en soit tuer le messager n'arrêtera pas le virus... L'écouter aurait au contraire permis d'atténuer la débâcle économique et sociale, et au final sans doute aussi sanitaire, créée par des mesures drastiques prises dans l'urgence. Mais bien peu d'Etats ont pris au sérieux les alertes de l'OMS, en amont de la crise, quand celle-ci les mettait en garde contre leur impréparation face au risque épidémique. Submergés par des interdépendances qu'ils n'ont su ni anticiper ni gérer, les Etats continuent de cadenasser la santé dans le pré carré de leur souveraineté. Il serait temps qu'ils donnent à l'OMS les moyens de préserver ce bien public mondial."
Description:Notice rédigée d'après la page de couv.
N° de : "L'économie politique", ISSN 1293-6146, n°87 (2020)
Description matérielle:1 vol. (112 p.) ; 24 cm.
Bibliographie:Bibliogr. en fin de chapitres
ISBN:9782352402664 (br.) :
ISSN:1293-6146