Image de printemps : luxure et raffinement à la mode d'Edo
Enregistré dans:
Publié dans: | L'histoire n° 469 |
---|---|
Auteur principal: | |
Support: | Article de revue |
Langue: | Français |
Publié: |
2020.
|
Sujets: | |
Résumé: | Les "Shunga" ou " images de printemps " est le nom donné à l'époque Meiji (1868-1912) aux estampes érotiques ou pornographiques qui connurent un franc succès durant toute l'époque d'Edo (1603- 1867). On les désignait pourtant alors comme des "warai-e", c'est-à-dire des images faites pour rire, sur la base d'un jeu de mots osé puisque "warau" (rire) signifiait alors aussi en argot " se masturber ". Ces estampes avaient pour vocation d'être regardées collectivement (parfois en famille) et étaient rangées dans les meubles où l'on entreposait les kimonos des femmes. On disait qu'elles servaient de porte-bonheur, protégeaient les maisons contre les incendies et concouraient à l'instruction des jeunes filles. Cette peinture ne fait pas partie des productions les plus osées. Elle est composée presque comme un rébus, avec de multiples allusions plus ou moins savantes, plus ou moins salaces. Sans contexte cette image serait une pure scène de sexe. Mais avec le décor, l'ensemble de métaphores, elle devient bien plus complexe que le spectacle de simples corps enlacés. L'oeil vagabonde de la scène de luxure au contexte du décor puis revient à la scène de luxure. Pour le plaisir des yeux. |
Lien: | Dans:
L'histoire |
Résumé: | Les "Shunga" ou " images de printemps " est le nom donné à l'époque Meiji (1868-1912) aux estampes érotiques ou pornographiques qui connurent un franc succès durant toute l'époque d'Edo (1603- 1867). On les désignait pourtant alors comme des "warai-e", c'est-à-dire des images faites pour rire, sur la base d'un jeu de mots osé puisque "warau" (rire) signifiait alors aussi en argot " se masturber ". Ces estampes avaient pour vocation d'être regardées collectivement (parfois en famille) et étaient rangées dans les meubles où l'on entreposait les kimonos des femmes. On disait qu'elles servaient de porte-bonheur, protégeaient les maisons contre les incendies et concouraient à l'instruction des jeunes filles. Cette peinture ne fait pas partie des productions les plus osées. Elle est composée presque comme un rébus, avec de multiples allusions plus ou moins savantes, plus ou moins salaces. Sans contexte cette image serait une pure scène de sexe. Mais avec le décor, l'ensemble de métaphores, elle devient bien plus complexe que le spectacle de simples corps enlacés. L'oeil vagabonde de la scène de luxure au contexte du décor puis revient à la scène de luxure. Pour le plaisir des yeux. |
---|---|
Description matérielle: | p. 76-77. |
ISSN: | 0182-2411 |