Et si... : [Dossier].

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Publié dans: Science et vie. Hors-série No 288
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: 2019.
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Résumé: p. 6 La vie sur Terre ? Une exception en l'état actuel des connaissances dans l'Univers. Un petit miracle survenu et entretenu à la grâce d'une succession de circonstances très particulières. Et si cette recette tellurique avait raté ? Si cette conjonction extraordinaire avait connu un accroc ? ; p. 14 Régulièrement, le sujet s'impose sur la scène économique et industrielle. Et les articles inquiets se multiplient dans la presse : la Terre est trop petite. Elle est trop exploitée par l'humanité. Ses ressources semblent s'épuiser aussi vite que croît la démographie. Les réserves d'or, d'argent, de palladium, de plomb, de zinc, d'étain et de platine pourraient se tarir d'ici vingt ans ! ; p.16 C'est une idée audacieuse, développée en vue de la reconstruction de la deuxième ville d'Irak, Mossoul, ravagée par la guerre contre l'État islamique. ; p. 18 « Si les abeilles disparaissaient de la surface du globe, l'homme n'aurait plus que quatre années à vivre », aurait dit Albert Einstein. En réalité, le célèbre physicien n'a probablement jamais énoncé cette prophétie. Est-elle pour autant dénuée de fondement ? ; p. 24 La panne d'hydrogène est inexorable, ce n'est qu'une question de temps ! Dans 6 milliards d'années, le cœur de notre étoile aura en effet consommé tout son hydrogène, qui aura fusionné pour devenir de l'hélium. L'astre entrera alors dans sa phase « géante rouge » et un nouvel équilibre physique s'installera. Le cœur d'hélium se contractera, augmentant sa température, ce qui permettra aux couches d'hydrogène qui l'entourent d'entrer à leur tour en fusion nucléaire. Les parties supérieures du Soleil enfleront pendant environ 2 milliards d'années, jusqu'à ce qu'il atteigne 200 fois sa taille actuelle. Après une période de reflux, la fusion nucléaire de l'hélium s'enclenchera pour environ 500 millions d'années, entraînant une expansion de l'atmosphère solaire encore plus imposante, stade ultime de la géante rouge. ; p. 26 La Terre peut-elle perdre le nord ? Oui. Le géologue français Bernard Brunhes l'a prouvé en 1905, alors qu'il étudiait des coulées volcaniques vieilles de plusieurs millions d'années dans le Massif central. ; p. 30 Notre corps est le siège d'un processus actif de mise à mort : le vieillissement. ; p.32 Genève, décembre 2018. Le plus puissant accélérateur de particules au monde, le LHC, vient de s'éteindre pour deux ans. Le temps que les ingénieurs du Cern (l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire) en bricolent une version améliorée : le LHC à haute luminosité (HL-LHC), qui sera capable de produire dix fois de plus des fameuses collisions qui recréent, à l'échelle microscopique, les conditions extrêmes de l'après-Big Bang ; p. 40 Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette drôle d'idée : si tous les humains sautaient en l'air exactement au même moment, l'énergie dégagée pourrait perturber le mouvement de notre planète. ; p. 42 On a longtemps cru qu'on n'en verrait jamais une véritable image. Puis on l'a espérée et finalement elle est apparue, le 10 avril dernier, bouleversant les profanes aussi bien que les scientifiques : la toute première image d'un trou noir. Et si la prochaine étape était d'aller en visiter un ? ; p. 44 Un séisme dévastateur, l'éruption d'un super volcan, un virus ravageur, une pollution massive, une météorite géante une bonne dizaine de causes pourraient justifier une disparition complète de l'humanité dans un scénario de science-fiction. Mais il est plus difficile d'imaginer que les êtres humains soient tous tués d'un coup, en laissant le reste du monde vivant intact. À moins, peut-être, qu'un virus hyper sélectif, extrêmement contagieux, indétectable pendant une période d'incubation d'un bon mois (le temps qu'il contamine la terre entière sans se faire repérer) et fatal dans 100 % des cas n'apparaisse. Un virus qu'aucune parade médicale ne pourrait maîtriser et qui emporterait en quelques jours l'intégralité des humains. Ce sont les conséquences d'untel scénario que nous avons choisi d'explorer. Que se passe-t-il une fois que l'homme a disparu de la surface de cette planète dont il a tant changé les paysages, dont il a dompté une partie de la faune, de la flore, et qu'il a tant marquée de son empreinte -parfois dévastatrice ? Comment réagiraient les machines, les villes abandonnées, les animaux domestiques et le monde sauvage libéré de son joug, dans les jours et les mois suivant cette apocalypse ? À quoi ressemblerait la Terre un siècle après la fin de l'homme ? Et combien de temps faudrait-il patienter pour que toute trace de notre passé soit définitivement gommée ? Bienvenue sur une planète revenue à l'état sauvage. ; p. 54 Qu'est-ce qui est chimiquement indispensable à l'apparition de la vie ? On répond spontanément que c'est l'eau, et l'on oublie l'importance, la nécessité absolue de la présence du carbone. ; p. 56 La scène se passe il y a 4,47 milliards d'années, dans le système solaire tout juste formé. Théia, un immense corps planétoïde de la taille de Mars, file à 40 000 km/he n direction de la jeune planète Terre. Mais moins d'une heure avant l'impact, Théia est elle-même heurtée par un corps rocheux cinq fois plus petit. Sa course est légèrement déviée et la Terre est miraculeusement épargnée. Elle est certes criblée par les milliers de météorites issues de la collision, mais le cours de son histoire ne s'en trouve pas bouleversé. Puisque cet impact dantesque ne s'est pas produit, la matière constituant Théia n'est pas éjectée en orbite, emportant avec elle une portion significative du manteau terrestre. Elles ne finissent pas par s'agréger pour former un satellite. Et la Lune n'existe pas. Comme Vénus, comme Mercure, la Terre reste une planète solitaire. ; p. 60 Il y a 600 ans, les Indiens d'Amérique du Sud avaient inventé un ingénieux système d'éclairage : ils utilisaient comme lampes d'intérieur des cucujos, de gros scarabées luminescents, qu'ils enfermaient dans des cages. Et nous ? Pourquoi n'employerions-nous pas la capacité naturelle de certains insectes, bactéries ou champignons à émettre de la lumière, pour soulager notre consommation d'électricité de la fonction éclairage ? On sait depuis la fin du XXe siècle qu'au niveau chimique, le phénomène de bioluminescence apparaît à l'intérieur de certaines cellules, lors d'une réaction entre une molécule (la luciférine) et une enzyme (la luciférase), réaction qui produit des photons (des particules lumineuses) en présence d'oxygène. Mais les biologistes commencent aujourd'hui à comprendre comment ces mécanismes sont mis en œuvre par les différents organismes vivants concernés. ; p. 62 Nous ne sommes pas seuls dans notre corps. Des milliards de bactéries (jusqu'à 2 kg de notre poids total) colonisent nos intestins, notre peau, nos poumons et ce dès notre naissance lorsque, fœtus quasiment stériles, nous entrons en contact avec les bactéries de notre mère. ; p. 64 On connaît le moment précis où l'intelligence artificielle (IA) s'est imposée dans la société : c'était en octobre 2012, à Florence (Italie), lors de la troisième édition du Image Net Large Scale Visual Recognition Challenge. Au cours de ce défi annuel de reconnaissance automatique de scènes visuelles (photographiées), destiné aux chercheurs en IA, l'équipe de l'université de Toronto (Canada) rafle la mise avec son système de Deep Learning (ou apprentissage profond). C'est une nouveauté technique et une petite révolution : alors qu'on n'était jamais passé sous la barre des 25 % d'erreur dans la reconnaissance d'un millier d'objets, l'IA de Toronto obtient le score impressionnant de 16 % d'erreur (taux qui, depuis lors, est tombé à quelques pour cents). Ce type d'IA, un réseau de neurones à plusieurs couches, n'est pas une nouveauté théorique : il a été imaginé dans les années 1980, par analogie avec les couches du système visuel humain (V1 à V5). ; p. 70 Les simulations réalisées par les astronomes le démontrent magistralement, images spectaculaires à l'appui : vue de l'intérieur, la fusion de deux galaxies devrait être un spectacle d'une extraordinaire beauté. ; p. 72 Baie de Naples, an 79. Après plusieurs jours d'activité, le Vésuve entre en éruption. Pendant près d'une journée, il projette poussière et pierres ponces sans faire trop de dégâts. Puis il explose et déverse des avalanches de cendres incandescentes qui ensevelissent les cités d'Herculanum et de Pompéi. Magnitude du volcan : 5. Quantité de magma éjecté : 3,25 km. ; p.74 Regardons les choses en face : la reproduction sexuée, c'est compliqué. D'abord, il faut se mettre à la recherche d'un partenaire. C'est souvent long, parfois insatisfaisant, voire dangereux. Ensuite, il faut le séduire. C'est fatigant. Enfin, il faut s'accoupler. C'est risqué. Prenez la bruche, un petit coléoptère d'Afrique : la femelle vit un supplice pendant l'accouplement, car le pénis de son partenaire est hérissé d'épines. Pire : pour plus d'efficacité, le mâle de la punaise de lit perfore l'abdomen de sa partenaire avant d'y déposer sa semence, ce qui la blesse atrocement. ; p.80 Plus la sonde qui circule autour de Jupiter depuis 2016, Juno, envoie ses images, plus la beauté de la planète géante gazeuse subjugue. On aurait presque envie d'y habiter pour contempler de l'intérieur les tumultes incessants de son atmosphère. ; p. 82 Vous dormez en moyenne sept heures et demie par 24 heures. Quelle perte de temps ! Un précieux tiers de votre vie inutilisé, envolé, perdu. Dont il ne reste, dans le meilleur des cas, que quelques rêves évanescents. Certes, c'est moins que la chauve-souris, qui dort vingt heures par jour (la tête en bas).
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n° 288 (2019)
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