Résumé: |
Une psychanalyste de terrain nous conte son expérience (dans des conditions excessivement dangereuses) avec des patients (enfants, adolescents et adultes) ayant vécu ainsi que leur famille parfois sur plusieurs générations des violences sociales extrêmes. Elle met sa clinique singulière au service des cures dites classiques : réflexion sur l'écoute, le cadre et le type d'intervention. Cet essai psychanalytique qui nous emmène au Liban déchiré par la guerre mais cela pourrait être en Syrie, en Afghanistan, ou dans tout autre pays dont nous accueillons les réfugiés part à la recherche du fil rouge qui mène au cri muet des enfants polytraumatisés par les violences sociales. À la manière des matriochkas, un chapelet d'énigmes et de rébus, emboîtés les uns dans les autres, nous permet de suivre le cri muet de l'épicentre du traumatisme dans une trajectoire qui transperce les générations. Cette expérience professionnelle atypique déclenche deux questionnements majeurs : Comment entendre la parole ? Comment travailler en tant que psychanalyste en dehors du cadre d'une cure type ? Comment travailler également avec ce qui n'est pas mentionné verbalement en séance ? |