Les affects de la politique
Enregistré dans:
Auteur principal: | |
---|---|
Support: | Livre |
Langue: | Français |
Publié: |
Paris :
Editions Points,
DL 2018.
|
Collection: | Points. Essais
841 |
Sujets: | |
Autres localisations: | Voir dans le Sudoc |
Résumé: | Que la politique soit en proie aux passions , tout le monde l accordera sans la moindre difficulté. Autrement malaisé serait de faire entendre qu elle ne connaît que cela, que les affects sont son étoffe même. La politique n est-elle pas aussi affaire d idées et d arguments, protestera-t-on, et les passions ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d une politique discursive rationnelle ? Le point de vue spinoziste bouscule ces fausses évidences, en soustrayant la catégorie d affect à ses usages de sens commun les émotions pour en faire le concept le plus général de l effet que les hommes produisent les uns sur les autres : ils s affectent mutuellement. Il n y a alors plus aucune antinomie entre les idées et les affects. On émet bien des idées pour faire quelque choseà quelqu un pour l affecter. Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d affects. Autrement, elles nous laissent indifférents. En temps ordinaires comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d affects collectifs. Et pour tous ceux qui y interviennent, elle est un ars affectandi. |
Résumé: | Que la politique soit en proie aux passions , tout le monde l accordera sans la moindre difficulté. Autrement malaisé serait de faire entendre qu elle ne connaît que cela, que les affects sont son étoffe même. La politique n est-elle pas aussi affaire d idées et d arguments, protestera-t-on, et les passions ne sont-elles pas finalement que distorsion de cet idéal d une politique discursive rationnelle ? Le point de vue spinoziste bouscule ces fausses évidences, en soustrayant la catégorie d affect à ses usages de sens commun les émotions pour en faire le concept le plus général de l effet que les hommes produisent les uns sur les autres : ils s affectent mutuellement. Il n y a alors plus aucune antinomie entre les idées et les affects. On émet bien des idées pour faire quelque choseà quelqu un pour l affecter. Et, réciproquement, les idées, spécialement les idées politiques, ne nous font quelque chose que si elles sont accompagnées d affects. Autrement, elles nous laissent indifférents. En temps ordinaires comme dans les moments de soulèvement, la politique, idées comprises, est alors un grand jeu d affects collectifs. Et pour tous ceux qui y interviennent, elle est un ars affectandi. En se fondant sur la théorie des affects de B. Spinoza, le théoricien analyse les ressorts des passions politiques et en particulier pourquoi certaines injustices suscitent des révoltes populaires tandis que d'autres se heurtent à une passivité généralisée. Il explique que l'homme a besoin d'être touché pour agir. ↑Electre 2019 |
---|---|
Description matérielle: | 1 vol. (194 p.) : couv. ill. ; 18 cm. |
Bibliographie: | Notes bibliogr., bibliogr.p.193-[195] |
ISBN: | 9782757870495 (br.) : |