Sobriété et liberté : à la recherche d'un équilibre [Dossier].

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Publié dans: La Revue durable No 61
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: 2018.
Sujets:
Résumé: Mon premier est le bien-être, mon deuxième les limites planétaires, mon troisième l’essor démographique, mon quatrième le principe de justice sociale à l’échelle de la Terre. Mon tout est un virage radical vers un nouvel horizon émancipateur, dont une composante décisive est la sobriété ou la suffisance. Simplicité, zéro déchet, vrac, low-tech, local, pleine conscience, mutualisation et partage. La sobriété est un nouvel art de vivre, socle au nécessaire changement de norme dans la consommation et support à une refonte complète de l’économie. L’économie actuelle ne fait pas qu’épuiser la Terre, elle détourne les humains de leur disponibilité à eux-mêmes, aux autres et à la vie : ils n’ont plus le temps de vivre, c’est-à-dire d’être, d’être capables, notamment, de prendre le temps de regarder la nature encore vivante, de faire corps avec elle et de décider d’agir de manière à la sauver. Se délester du trop-plein permanent, c’est aussi reconquérir le temps de fonder une action plus juste. La sobriété ne fait pas partie des idéaux révolutionnaires, ne figure pas parmi les idéologies du XXe siècle : sa montée sur le devant de la scène est propre à un XXIe siècle en train de s’inventer. Le problème, cependant, et non des moindres, est que son éclosion percute de plein fouet l’objectif de la croissance, presque partout prioritaire, qui passe par la continuelle relance de la consommation et l’obligation de pousser les humains à acheter toujours plus, jamais moins, contre leur droit universel à s’élever.
Lien: Dans: La Revue durable

Documents similaires