Demain, la ville

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Publié dans: Esprit n° 444
Auteur principal: Belmessous, Hacène.
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: 2018.
Sujets:
Résumé: Pour qui fait-on la ville aujourd'hui ? A l'heure des partenariats public-privé, du désengagement de l'Etat dans la vie de la Cité et d'une orientation managériale des affaires politiques du pays, ce qu'on observe est inquiétant. Partout, les villes sont fracturées : selon des critères économiques, selon des orientations idéologiques et selon la couleur de peau. C'est ici une ville qui se privatise et là se disjoint ; qui ici s'embourgeoise et là périclite ; se touristise ici mais là se meurt. Dans cette nouvelle configuration territoriale, trois pôles urbains se constituent : les centres historiques des métropoles habités par les catégories sociales supérieures ; les quartiers régulés par les activités économiques, que la langue néolibérale appelle "pôles de compétitivité" ; et les territoires de la relégation, enfin, qui abritent l'underclass. Quant aux villes françaises les plus riches (Paris et Lyon principalement, mais ce processus se poursuivra à moyen terme à Lille, Nantes, Toulouse ou Bordeaux), elles sont quasiment aux mains de trois acteurs qui en organisent désormais l'espace public : les promoteurs immobiliers, les banquiers et les investisseurs économiques.
Lien: Dans: Esprit
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Résumé:Pour qui fait-on la ville aujourd'hui ? A l'heure des partenariats public-privé, du désengagement de l'Etat dans la vie de la Cité et d'une orientation managériale des affaires politiques du pays, ce qu'on observe est inquiétant. Partout, les villes sont fracturées : selon des critères économiques, selon des orientations idéologiques et selon la couleur de peau. C'est ici une ville qui se privatise et là se disjoint ; qui ici s'embourgeoise et là périclite ; se touristise ici mais là se meurt. Dans cette nouvelle configuration territoriale, trois pôles urbains se constituent : les centres historiques des métropoles habités par les catégories sociales supérieures ; les quartiers régulés par les activités économiques, que la langue néolibérale appelle "pôles de compétitivité" ; et les territoires de la relégation, enfin, qui abritent l'underclass. Quant aux villes françaises les plus riches (Paris et Lyon principalement, mais ce processus se poursuivra à moyen terme à Lille, Nantes, Toulouse ou Bordeaux), elles sont quasiment aux mains de trois acteurs qui en organisent désormais l'espace public : les promoteurs immobiliers, les banquiers et les investisseurs économiques.
Description matérielle:p. 28-31.
ISSN:0014-0759