La France et la crise ivoirienne : le processus des décisions françaises d'engagement militaire et de conclusion de l'Accord de Linas-Marcoussis (septembre 2002 - février 2003)

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Détails bibliographiques
Auteur principal: Roux, Benoit, 1962-
Autres auteurs: Catala, Michel, 1965-, Gaulme, François, 1947-, Salvaing, Bernard, 1951-, Bozo, Frédéric, 1963-, Bruyère-Ostells, Walter, 1976-, Université de Nantes.
Support: Livre
Langue: Français
Publié: 2017.
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Résumé: 19 septembre 2002, une rébellion arrnée tente de renverser le chef de l'État ivoirien. La France s'engage alors dans une action militaire et diplomatique en faveur de la résolution du conflit. Le 25 janvier 2003, à Paris, le président ivoirien Laurent Gbagbo nomme un nouveau Premier ministre et, sous l'égide de la France, accepte de confier des ministères à des membres de la rébellion. La France avait présidé, les jours précédents, la Table ronde de Linas-Marcoussis, autour de laquelle elle avait invité les forces politiques ivoiriennes à négocier. Les décisions prises entre ces deux dates visaient à une résolution rapide du conflit et ce, dans le contexte de promotion par la France, d'un mode alternatif de gestion de la crise irakienne. Elles ont, dans les faits, engagé la France bien au-delà de ses intentions et n'ont pas contribué de manière significative à la résolution du conflit. L'accord lui-même ne sera que partiellement appliqué, d'autres textes élaborés sous l'égide de l'ONU et des États ouest-africains lui succéderont et la France maintiendra son engagement militaire sans en maîtriser ni i'échéance finale ni le coût. Ce n'est que huit ans après, le 21 mai 2011, que le chef de l'État français annoncera la fin de l'opération militaire. Celle-ci se sera révélée exceptionnelle tant par son coût humain que financier mais est au si par l'une de ses conséquences: l'introduction, en 2008, dans la Constitution française, de l'obligation d'autorisation par le Parlement, de la poursuite d'opération militaire extérieure au-delà de quatre mois. La thèse qui vous est présentée ici, reconstitue, analyse et évalue les décisions et les processus de décision qui ont déterminé cet engagement diplomatique et militaire français. Elle livre un éclairage sur la disproportion des modalités d'élaboration des décisions et leurs enjeux. Elle souligne ce qui sera l'une de ses conséquences : la définition du rôle du Parlemtnt dans la décision d'engagement de l'Armée française dans une opération extérieure.
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Résumé:19 septembre 2002, une rébellion arrnée tente de renverser le chef de l'État ivoirien. La France s'engage alors dans une action militaire et diplomatique en faveur de la résolution du conflit. Le 25 janvier 2003, à Paris, le président ivoirien Laurent Gbagbo nomme un nouveau Premier ministre et, sous l'égide de la France, accepte de confier des ministères à des membres de la rébellion. La France avait présidé, les jours précédents, la Table ronde de Linas-Marcoussis, autour de laquelle elle avait invité les forces politiques ivoiriennes à négocier. Les décisions prises entre ces deux dates visaient à une résolution rapide du conflit et ce, dans le contexte de promotion par la France, d'un mode alternatif de gestion de la crise irakienne. Elles ont, dans les faits, engagé la France bien au-delà de ses intentions et n'ont pas contribué de manière significative à la résolution du conflit. L'accord lui-même ne sera que partiellement appliqué, d'autres textes élaborés sous l'égide de l'ONU et des États ouest-africains lui succéderont et la France maintiendra son engagement militaire sans en maîtriser ni i'échéance finale ni le coût. Ce n'est que huit ans après, le 21 mai 2011, que le chef de l'État français annoncera la fin de l'opération militaire. Celle-ci se sera révélée exceptionnelle tant par son coût humain que financier mais est au si par l'une de ses conséquences: l'introduction, en 2008, dans la Constitution française, de l'obligation d'autorisation par le Parlement, de la poursuite d'opération militaire extérieure au-delà de quatre mois. La thèse qui vous est présentée ici, reconstitue, analyse et évalue les décisions et les processus de décision qui ont déterminé cet engagement diplomatique et militaire français. Elle livre un éclairage sur la disproportion des modalités d'élaboration des décisions et leurs enjeux. Elle souligne ce qui sera l'une de ses conséquences : la définition du rôle du Parlemtnt dans la décision d'engagement de l'Armée française dans une opération extérieure.
On September 19, 2002, armed rebels tried to overthrow the lvorian President. Then, France committed a military and diplomatic action to resolve the conflict. On January 25, 2003, the President Laurent Gbagbo appointed a new Prime Minister in Paris and, under the auspices of France, agreed to entrust ministries to some members of rebellion. France had previously chaired the Linas-Marcoussis round table, where the lvorian political forces were invited to negotiate. The goal of the. decision that had been taken in between both dates was to solve quickly the conflict. That was also a way for France to promote such a manner as an alternative way of managing the lraqi crisis. Finally, France has been involved far beyond its initial objectives. The Linas-Marcoussis agreement has been partially implemented. Other agreements, drafted under the auspices of the UN and the ECOWAS Member States, will follow up. France will maintain its military commitment but will not be able to manage its schedule and its budget. Eight years later, the French President announced the end of the military operation on May 21, 2011. This operation has been considered as unique regarding both human and budgetery consequences. ln addition, the Parliament was requested to modify the French Constitution in 2008 in order to authorize any mi!itary ope ation overseas beyond four months. The current thesis analyzes and assesses the decision-making processes and the decisions in both diplomatie and military frameworks in France. The document highlights the shift between the methods to achieve the decisions and the crucial challenge of those decisions. ln this regard, the most important unintended consequence has probably been the renovated involvement on the Parliament decision process for France to conduct overseas military operation.
Description:École(s) Doctorale(s) : École doctorale Sociétés, Cultures, Echanges (SCE) (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Université Bretagne Loire (COMUE), Centre de recherches en histoire internationale et atlantique (Nantes)
Autre(s) contribution(s) : François Gaulme, Bernard Salvaing (Examinateur(s)) ; Frédéric Bozo, Walter Bruyère-Ostells (Rapporteur(s))
Description matérielle:1 vol. (591 p.) : ill. ; 30 cm.
Bibliographie:Bibliographie p.537-575