Géosynthétiques : Un monde durable

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Publié dans: Sciences, eaux & territoires N° 8
Auteur principal: Touze-Foltz, Nathalie.
Support: Article en ligne
Langue: Français
Publié: 2012.
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Résumé: Les géosynthétiques sont définis comme des produits dont au moins l'un des constituants est à base de polymère synthétique ou naturel se présentant sous la forme de nappe, de bande ou de structure tridimensionnelle, utilisé en contact avec le sol ou avec d'autres matériaux dans les domaines de la géotechnique et du génie civil. Le Comité français des géosynthétiques (CFG) rassemble les différents acteurs partie prenante des géosynthétiques en France : producteurs, distributeurs, prescripteurs, applicateurs, laboratoires de recherche et d'essais, contrôleurs. Dans le cadre des missions qu'il s'est confié, le CFG organise tous les deux ans une conférence francophone sur les géosynthétiques afin de faire partager aux différents acteurs du domaine l'état des connaissances actuelles relatives à ces matériaux dans divers domaines d'application. La dernière édition s'est déroulée à Tours en avril 2011. La prochaine qui célèbrera les vingt ans des Rencontres Géosynthétiques aura lieu à Dijon en avril 2013. Il nous a semblé intéressant de proposer aux lecteurs de la revue Sciences Eaux & Territoires, dans le cadre de ce numéro spécial, une sélection des articles issus des Rencontres Géosynthétiques 2011 autour du thème des « Géosynthétiques, un monde durable ». Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, le développement durable est : « Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs [...] ». Face à l'urgence de la crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée, le développement durable est une réponse de tous les acteurs (États, marché, société civile) pour reconsidérer la croissance économique à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux du développement. Tous les secteurs d'activité sont concernés. Il en va ainsi des applications des matériaux géosynthétiques. Leur utilisation permet en effet de préserver les ressources naturelles, par exemple en réduisant les quantités de matériaux prélevés dans le milieu naturel (granulats, sable, argile), en remplaçant un filtre granulaire par un géotextile de filtration, ou une couche granulaire par un géocomposite de drainage, ainsi qu'en limitant les prélèvements d’eau souterraine et de surface par utilisation de géosynthétiques dans les bassins, canaux et retenues d’altitude. Elle permet également de protéger les ressources en eau en diminuant les transferts de pollution par l’utilisation de géosynthétiques d’étanchéité et de drainage. Enfin, le CFG promeut les démarches de substitution des géosynthétiques issus de la transformation des hydrocarbures par des fibres naturelles ou recyclées, afin de contribuer activement à réduire la dépendance aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre. Certains aspects de l’utilisation des matériaux géosynthétiques sont à la fois sociaux et environnementaux. En effet, les matériaux géosynthétiques participent à la protection des hommes contre les risques naturels, en facilitant la prévention ou en limitant les effets de l’érosion, des effondrements, des séismes, des inondations et des glissements de terrain. D’un point de vue sociétal, les matériaux géosynthétiques facilitent le transport des hommes puisqu’ils sont utilisés dans les routes et les voies ferrées, les berges fluviales et maritimes, les canaux, les tunnels et ouvrages souterrains, les ouvrages d'art ou dans les bâtiments. Mais il est difficile de scinder les nombreuses applications des matériaux géosynthétiques entre les dimensions « sociale » et « environnementale », tant leur utilisation est à l’intersection des deux domaines et participe au caractère « vivable » de notre monde. L'objectif de ce numéro spécial est de présenter certaines applications des géosynthétiques au service du développement durable, en évoquant la durabilité des matériaux d'étanchéité dans les ouvrages hydrauliques (Blanco et al. ; Cazzuffi et al. ; Touze-Foltz et al. ; Faure et al. ; Artières et al.), dans les ouvrages pour la protection de l'environnement (Farcas et al. ; Pirrion et al. : Blond et al. ; Guyonnet et al.) et en infrastructures de transports (Mahuet). Ces différentes études expérimentales, ainsi que l'évaluation des risques permettent de déboucher sur l'élaboration de recommandations pour une meilleure utilisation des géosynthétiques, dont deux exemples sont présentés pour le dimensionnement de géotextiles de protection en installations de stockage de déchets (Croissant et al.) et dans les tunnels (Mahuet). L'objectif de ces recommandations est d'accroître la pérennité des géosynthétiques et des ouvrages dans lesquels ils sont mis en œuvre, en réduisant par là même l'empreinte environnementale.
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Lien: Dans: Sciences, eaux & territoires
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Résumé:Les géosynthétiques sont définis comme des produits dont au moins l'un des constituants est à base de polymère synthétique ou naturel se présentant sous la forme de nappe, de bande ou de structure tridimensionnelle, utilisé en contact avec le sol ou avec d'autres matériaux dans les domaines de la géotechnique et du génie civil. Le Comité français des géosynthétiques (CFG) rassemble les différents acteurs partie prenante des géosynthétiques en France : producteurs, distributeurs, prescripteurs, applicateurs, laboratoires de recherche et d'essais, contrôleurs. Dans le cadre des missions qu'il s'est confié, le CFG organise tous les deux ans une conférence francophone sur les géosynthétiques afin de faire partager aux différents acteurs du domaine l'état des connaissances actuelles relatives à ces matériaux dans divers domaines d'application. La dernière édition s'est déroulée à Tours en avril 2011. La prochaine qui célèbrera les vingt ans des Rencontres Géosynthétiques aura lieu à Dijon en avril 2013. Il nous a semblé intéressant de proposer aux lecteurs de la revue Sciences Eaux & Territoires, dans le cadre de ce numéro spécial, une sélection des articles issus des Rencontres Géosynthétiques 2011 autour du thème des « Géosynthétiques, un monde durable ». Selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement, le développement durable est : « Un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs [...] ». Face à l'urgence de la crise écologique et sociale qui se manifeste désormais de manière mondialisée, le développement durable est une réponse de tous les acteurs (États, marché, société civile) pour reconsidérer la croissance économique à l'échelle mondiale afin de prendre en compte les aspects environnementaux et sociaux du développement. Tous les secteurs d'activité sont concernés. Il en va ainsi des applications des matériaux géosynthétiques. Leur utilisation permet en effet de préserver les ressources naturelles, par exemple en réduisant les quantités de matériaux prélevés dans le milieu naturel (granulats, sable, argile), en remplaçant un filtre granulaire par un géotextile de filtration, ou une couche granulaire par un géocomposite de drainage, ainsi qu'en limitant les prélèvements d’eau souterraine et de surface par utilisation de géosynthétiques dans les bassins, canaux et retenues d’altitude. Elle permet également de protéger les ressources en eau en diminuant les transferts de pollution par l’utilisation de géosynthétiques d’étanchéité et de drainage. Enfin, le CFG promeut les démarches de substitution des géosynthétiques issus de la transformation des hydrocarbures par des fibres naturelles ou recyclées, afin de contribuer activement à réduire la dépendance aux énergies fossiles et les émissions de gaz à effet de serre. Certains aspects de l’utilisation des matériaux géosynthétiques sont à la fois sociaux et environnementaux. En effet, les matériaux géosynthétiques participent à la protection des hommes contre les risques naturels, en facilitant la prévention ou en limitant les effets de l’érosion, des effondrements, des séismes, des inondations et des glissements de terrain. D’un point de vue sociétal, les matériaux géosynthétiques facilitent le transport des hommes puisqu’ils sont utilisés dans les routes et les voies ferrées, les berges fluviales et maritimes, les canaux, les tunnels et ouvrages souterrains, les ouvrages d'art ou dans les bâtiments. Mais il est difficile de scinder les nombreuses applications des matériaux géosynthétiques entre les dimensions « sociale » et « environnementale », tant leur utilisation est à l’intersection des deux domaines et participe au caractère « vivable » de notre monde. L'objectif de ce numéro spécial est de présenter certaines applications des géosynthétiques au service du développement durable, en évoquant la durabilité des matériaux d'étanchéité dans les ouvrages hydrauliques (Blanco et al. ; Cazzuffi et al. ; Touze-Foltz et al. ; Faure et al. ; Artières et al.), dans les ouvrages pour la protection de l'environnement (Farcas et al. ; Pirrion et al. : Blond et al. ; Guyonnet et al.) et en infrastructures de transports (Mahuet). Ces différentes études expérimentales, ainsi que l'évaluation des risques permettent de déboucher sur l'élaboration de recommandations pour une meilleure utilisation des géosynthétiques, dont deux exemples sont présentés pour le dimensionnement de géotextiles de protection en installations de stockage de déchets (Croissant et al.) et dans les tunnels (Mahuet). L'objectif de ces recommandations est d'accroître la pérennité des géosynthétiques et des ouvrages dans lesquels ils sont mis en œuvre, en réduisant par là même l'empreinte environnementale.