Entre Loire et Manche : les prieurés des abbayes angevines et tourangelles en Haute-Bretagne (XIe-XIIIe siècles)

Enregistré dans:
Détails bibliographiques
Auteur principal: Beaumon, Jérôme.
Autres auteurs: Pichot, Daniel., Barthélemy, Dominique, 1953-, Matz, Jean-Michel, 1963-2020., Mazel, Florian, 1972-, Senséby, Chantal., Université Rennes 2.
Support: Livre
Langue: Français
Publié: Rennes : Université Rennes 2, 2016.
Sujets:
Autres localisations: Voir dans le Sudoc
Résumé: Le XIe siècle constitue pour les abbayes bénédictines ligériennes une période faste marquée par le développement d importants réseaux de prieurés qui leur permettent de rayonner dans tout l Ouest français. Dans ce contexte, la Bretagne constitue pour les abbayes angevines et tourangelles la principale région d implantation hors de leur territoire d origine. Entre 980 et 1150, elles y fondent une soixantaine de prieurés. Les relations familiales, politiques et religieuses qui lient depuis longtemps les comtés de Nantes, de Rennes et de Vannes aux principautés voisines de la Loire moyenne expliquent en partie la réussite de cette implantation. Soutenus par les évêques et par l aristocratie châtelaine, les moines deviennent au XIe siècle les principaux bénéficiaires des donations d églises. Ils jouent un rôle majeur dans l affirmation du pouvoir seigneurial et contribuent à inscrire le projet grégorien au coeur de la société féodale, en imposant par leur présence un mode de vie perçu comme un modèle de perfection religieuse. Mais au XIIe siècle, la concurrence de nouvelles communautés religieuses, les conflits avec l aristocratie et l affirmation du pouvoir épiscopal entraînent une redéfinition des relations entre les prieurés et leur entourage, sans pour autant engendrer une crise du monachisme bénédictin.
Lien: Reproduction of: Entre Loire et Manche
+ d'infos
Résumé:Le XIe siècle constitue pour les abbayes bénédictines ligériennes une période faste marquée par le développement d importants réseaux de prieurés qui leur permettent de rayonner dans tout l Ouest français. Dans ce contexte, la Bretagne constitue pour les abbayes angevines et tourangelles la principale région d implantation hors de leur territoire d origine. Entre 980 et 1150, elles y fondent une soixantaine de prieurés. Les relations familiales, politiques et religieuses qui lient depuis longtemps les comtés de Nantes, de Rennes et de Vannes aux principautés voisines de la Loire moyenne expliquent en partie la réussite de cette implantation. Soutenus par les évêques et par l aristocratie châtelaine, les moines deviennent au XIe siècle les principaux bénéficiaires des donations d églises. Ils jouent un rôle majeur dans l affirmation du pouvoir seigneurial et contribuent à inscrire le projet grégorien au coeur de la société féodale, en imposant par leur présence un mode de vie perçu comme un modèle de perfection religieuse. Mais au XIIe siècle, la concurrence de nouvelles communautés religieuses, les conflits avec l aristocratie et l affirmation du pouvoir épiscopal entraînent une redéfinition des relations entre les prieurés et leur entourage, sans pour autant engendrer une crise du monachisme bénédictin.
The eleventh century Benedictine abbeys of the Val de Loire develop important networks priories that allow them to radiate throughout the French West. In this context, Brittany is for Anjou and Touraine abbeys the main settlement area outside their territory of origin. Between 980 and 1150, they founded about sixty priories. Family, political and religious relationships long linked counties of Nantes, Rennes and Vannes to the neighbouring principalities of the Loire Valley, partly explain the success of this implementation. Supported by the bishops and by the chatelaine aristocracy, monks in the eleventh century become the main beneficiaries of churches donations, they play a major role in the assertion of baronial power, and contribute to impose the Gregorian project in feudal society by their presence and their lifestyle perceived as a religious model of perfection. In the twelfth century, competition from new religious communities, conflict with the aristocracy and the affirmation of the episcopal power leads to a redefinition of relations between the priories and their entourage, without generating a crisis of Benedictine monasticism.
Description:Ecole(s) Doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : Université européenne de Bretagne (PRES)
Autre(s) contribution(s) : Dominique Barthélemy (Président du jury) ; Florian Mazel, Chantal Senséby (Membre(s) du jury) ; Dominique Barthélemy, Jean-Michel Matz (Rapporteur(s))
Description matérielle:2 vol. (485 p., [266] f.) : ill. ; 30 cm.
Bibliographie:Bibliobr. f. 681-744. Table des illustrations