Résumé: |
Comment parler de l'expérience du malheur et de la violence, en l'occurrence de celle que vivent certains patients dans leur parcours de soin, mais aussi leur entourage et les soignants eux-mêmes ? Qu'en faire ? À qui la dire ? Qui peut l'entendre ? Pourquoi la dire ? Ces questions sont posées par des patients ou par leurs proches dans des lettres adressées aux soignants ou aux institutions. Leur publication structure cet ouvrage. Sous forme d'un cri ou d'une plainte, elles sont expressions d'une révolte, de l'impuissance ou du désespoir, et mettent en évidence l'indicible ou l'impensable des violences du soin. En contre-points, des auteurs de champs disciplinaires variés (médical et paramédical, anthropologie, histoire, sociologie, philosophie, psychanalyse ) mènent une réflexion éthique ancrée dans des situations concrètes. Ils analysent les enjeux et les mécanismes qui sous-tendent ces violences. Qu'elles relèvent de l'administration du soin, de son déroulé, du soin sans consentement, de la formation des futurs soignants ou encore du modèle hospitalier hypergestionnaire, ils s'attachent à identifier la part évitable de ces violences pour y remédier |