De l'invention du traumatisme à la reconnaissance des victimes : genèse et transformations d'une condition morale

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Publié dans: Vingtième siècle n° 123
Auteur principal: Fassin, Didier, 1955-
Support: Article de revue
Publié: 2014.
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Résumé: Partant d'un événement dramatique survenu aux Etats-Unis, la tuerie de Fort Hood en 2009, et des interprétations contradictoires qui en ont été données concernant le rôle du traumatisme dans la genèse du massacre, cet essai propose une réflexion sur l'histoire de cette notion et de ses enjeux politiques. Dans un premier temps, il est montré comment, de catégorie clinique à connotation négative, le traumatisme est devenu, à la fin de la seconde moitié du 20e siècle, le marqueur positif d'un événement dramatique dont les conséquences psychiques attestent le bon état mental de la personne qui en souffre. Cette remarquable conversion morale autorise, en l'authentifiant, la reconnaissance d'un statut de victime. Dans un second temps, à partir de trois scènes, dans les suites de l'accident de l'usine AZF, pendant la seconde Intifada et lors de l'évaluation des demandes d'asile, il est analysé comment le traumatisme s'inscrit dans une triple politique de la réparation, du témoignage et de la preuve. Dans ces processus cependant, une inégalité demeure dans la manière dont on reconnaît les victimes.
Lien: Dans: Vingtième siècle
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500 |a Fait partie d'un numéro spécial consacré à l'÷Histoire des sensibilités au XXe siècle÷. 
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