Simon Hantaï au Centre Pompidou [Dossier].
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Publié dans: | Art Press suppl. au n° 401 |
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Support: | Article de revue |
Publié: |
2013.
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Sujets: | |
Résumé: | En visitant ce qu'on peut considérer comme la première grande rétrospective de Simon Hantaï (la précédente remonte à 1976 ! ), beaucoup des amateurs de sa peinture, à commencer par Alfred Pacquement, directeur du Musée national d'art moderne, à l'initiative de qui elle a lieu, auront un pincement au coeur. Tous auraient éprouvé tant de joie à la voir réalisée du vivant de l'artiste, hélas décédé en 2008. Or, son oeuvre n'est pas seulement l'une des plus grandes réussites plastiques de la seconde moitié du 20e siècle - que l'on considère la richesse et la profondeur des peintures réalisées dans le voisinage du surréalisme autant que l'invention et la radicalité des toiles exécutées par pliage et froissage -, elle est aussi l'une de celles qui marqua profondément des générations plus jeunes d'artistes et de critiques (que ce soient les artistes de Support-Surface, ou François Rouan, Daniel Buren, et parmi les théoriciens, Marcelin Pleynet, Georges Didi-Huberman). L'histoire d'÷artpress÷ s'entrecroise avec cette histoire. Mais c'est que celui-ci s'y dérobait, ayant délibérément choisi, dès 1982, de vivre en marge d'un monde de l'art de plus en plus livré à la logique du spectacle. Une telle exposition doit être néanmoins l'occasion d'approches inédites de l'oeuvre. Voilà pourquoi, lorsque Paul Rodgers nous a proposé de publier l'étude de Carter Ratcliff qui place Simon Hantaï dans une perspective internationale, ce qui sans aucun doute manquait, avons-nous accepté immédiatement, en dépit de la longueur de ce texte qui dépasse de loin ce qu'un magazine comme le nôtre a l'habitude de publier ! Nous y avons ajouté le point de vue original d'une jeune historienne, Guitemie Maldonado, qui pose la question : comment se fait-il que cette oeuvre qui insiste tant sur sa matérialité soit également un si puissant ÷embrayeur de discours÷? Enfin, à côté des reproductions des oeuvres, on trouvera dans ce cahier spécial quelques photos prises par Antonio Semeraro. A partir des années 1990, les deux peintres ont entretenu un dialogue incessant. Semeraro a par ailleurs réalisé un ensemble de photographies (présentées dans l'exposition) lorsqu'Hantaï procédait au découpage des grandes Tabulas, ce qui donna lieu à une série nouvelle : les Laissées. Ainsi, Simon Hantaï lui-même, dans les dernières années de sa vie, nous enseignait-il qu'une oeuvre n'est jamais définitive et que si ce n'est la main du peintre, le regard déjà la fait sienne de façon toujours renouvelée. |
Lien: | Dans:
Art Press |
BU Lettres
Localisation | Cote | Statut | |
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suppl. au n° 401 (2013)
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Magasins | RL 700 |
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