L'agriculture regagne du terrain dans et autour des villes.

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Publié dans: La Revue durable No 43
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: 2011.
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Résumé: Le titre de ce dossier est volontairement optimiste. Car si les pratiques agricoles augmentent bel et bien en ville, si les extraordinaires et multiples vertus du travail de la terre recommencent depuis peu à être reconnues au coeur même des villes, y compris des plus grosses et des plus denses, le fait est que les terres disponibles continuent de diminuer dans et autour d'elles, comme partout ailleurs dans les campagnes, de manière dramatique. A la cour d'Henri IV, le duc de Sully répétait à l'envi : « Labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée, les vraies mines et trésors du Pérou. » C'était au début du XVIIe siècle, lorsque l'entière dépendance des humains à l'égard de la terre était une évidence pour tous. Autre temps autres moeurs : aujourd'hui, bétonnage et goudronnage sont les deux mamelles de la modernité inconsciente. Cette artificialisation frénétique des sources de la vie, qui conduit la ville à tourner le dos à la campagne, part de l'idée fallacieuse, exacerbée depuis le XXe siècle, qu'il est sensé de couper les uns après les autres les cordons ombilicaux qui relient les humains à leur terre nourricière. Heureusement, les signes de reconnaissance de ce fourvoiement - de cette erreur fatale - se multiplient depuis quelques années. Il ne tient qu'aux urbains, désormais majoritaires sur Terre, de renforcer la tendance à reconquérir les liens vitaux qui les attachent à l'agriculture, en commençant dans et autour des villes, sûrs tremplins vers une revalorisation globale de cette activité. Ce quarante-troisième dossier de LaRevueDurable atteste qu'en plus de fournir des quantités très significatives à manger, et à condition d'adopter les pratiques de l'agriculture biologique, l'agriculture intra et périurbaine a des retombées énormes en termes d'emploi, de qualité de vie, d'équilibres des cycles du carbone et de l'azote, de convivialité, de solidarité, de résilience et de pacification. En forçant le trait, on peut dire que jardinage et compostage sont les deux mamelles d'une vie citadine réconciliée avec les racines de la vie humaine.
Lien: Dans: La Revue durable

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n° 43 (2011)
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