Les Guerriers et leurs domestiques dans la ville seigneuriale de Hagi
Enregistré dans:
Publié dans: | Annales - Histoire, Sciences Sociales n°4 |
---|---|
Auteur principal: | |
Support: | Article de revue |
Publié: |
2011.
|
Sujets: | |
Résumé: | La société du Japon de l'époque d'Edo était dominée par les guerriers (bushi), regroupés dans des villes sous la surveillance de leurs seigneurs, les daimyô. Ces guerriers, coupés de toute activité productive agricole ou artisanale, ou du commerce, vivaient de l'exploitation du travail des paysans et entretenaient une nombreuse domesticité. L'historiographie s'est longtemps interrogée sur la place de ces valets de guerriers dans la société des Tokugawa : étaient-ils aux derniers échelons de la condition guerrière ou devaient-ils être assimilés à la masse des domestiques employés par le reste de la population ? L'étude du cas du fief de Hagi montre que la domesticité guerrière était en réalité intimement liée au fonctionnement des vasselages et au prestige de la condition des bushi. Quoiqu'étant des travailleurs sans qualification et à l'origine sans patrimoine, les valets n'en recherchaient pas moins des moyens de sécuriser des positions avantageuses qu'ils avaient pu obtenir, en subvertissant ainsi les hiérarchies sociales. |
Lien: | Dans:
Annales - Histoire, Sciences Sociales |
Résumé: | La société du Japon de l'époque d'Edo était dominée par les guerriers (bushi), regroupés dans des villes sous la surveillance de leurs seigneurs, les daimyô. Ces guerriers, coupés de toute activité productive agricole ou artisanale, ou du commerce, vivaient de l'exploitation du travail des paysans et entretenaient une nombreuse domesticité. L'historiographie s'est longtemps interrogée sur la place de ces valets de guerriers dans la société des Tokugawa : étaient-ils aux derniers échelons de la condition guerrière ou devaient-ils être assimilés à la masse des domestiques employés par le reste de la population ? L'étude du cas du fief de Hagi montre que la domesticité guerrière était en réalité intimement liée au fonctionnement des vasselages et au prestige de la condition des bushi. Quoiqu'étant des travailleurs sans qualification et à l'origine sans patrimoine, les valets n'en recherchaient pas moins des moyens de sécuriser des positions avantageuses qu'ils avaient pu obtenir, en subvertissant ainsi les hiérarchies sociales. |
---|---|
Description: | Fait partie d'un dossier de 5 articles intitulé ÷Les statuts sociaux au Japon (XVIIe -XIXe siècle)÷. |
Description matérielle: | p. 977-1004. |