Logement social et ségrégation résidentielle des immigrés en France, 1698-1999

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Publié dans: Population n°1
Auteur principal: Verdugo, Gregory.
Support: Article de revue
Publié: 2011.
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Résumé: Cet article analyse l'évolution de la ségrégation résidentielle des immigrés en France entre 1968 et 1999 et ses liens avec le logement social, dans les unités urbaines de plus de 50 000 habitants et entre ces unités, à l'aide de données issues des recensements. Durant cette période, la ségrégation des immigrés européens et celle des immigrés non européens ont suivi des tendances divergentes. Au niveau macrogéographique, les résultats indiquent une baisse de la concentration des immigrés dans certaines unités urbaines, notamment pour les immigrés non européens vivant en logement social. A l'intérieur des unités urbaines, une ségrégation par origine nationale prédominait en 1968 pour tous les groupes, avant de décliner par la suite, principalement pour les immigrés européens. Quant aux immigrés non européens vivant en logement social, la diminution de la ségrégation par origine nationale a été contrebalancée par une augmentation de la ségrégation par continent ou sous-continent d'origine. La concentration des immigrés de différentes origines nationales dans les logements sociaux de certains quartiers peut en partie l'expliquer. En 1999, les immigrés habitant des logements sociaux, particulièrement les non européens, connaissaient des niveaux de ségrégation plus élevés que ceux vivant en logement privé. Toutefois, les niveaux de ségrégation des différents groupes d'immigrés ne varient pas avec l'ancienneté moyenne de séjour en France.
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Résumé:Cet article analyse l'évolution de la ségrégation résidentielle des immigrés en France entre 1968 et 1999 et ses liens avec le logement social, dans les unités urbaines de plus de 50 000 habitants et entre ces unités, à l'aide de données issues des recensements. Durant cette période, la ségrégation des immigrés européens et celle des immigrés non européens ont suivi des tendances divergentes. Au niveau macrogéographique, les résultats indiquent une baisse de la concentration des immigrés dans certaines unités urbaines, notamment pour les immigrés non européens vivant en logement social. A l'intérieur des unités urbaines, une ségrégation par origine nationale prédominait en 1968 pour tous les groupes, avant de décliner par la suite, principalement pour les immigrés européens. Quant aux immigrés non européens vivant en logement social, la diminution de la ségrégation par origine nationale a été contrebalancée par une augmentation de la ségrégation par continent ou sous-continent d'origine. La concentration des immigrés de différentes origines nationales dans les logements sociaux de certains quartiers peut en partie l'expliquer. En 1999, les immigrés habitant des logements sociaux, particulièrement les non européens, connaissaient des niveaux de ségrégation plus élevés que ceux vivant en logement privé. Toutefois, les niveaux de ségrégation des différents groupes d'immigrés ne varient pas avec l'ancienneté moyenne de séjour en France.
Description matérielle:p. 171-196.