L'"Organum" aux XIIe et XIIIe siècles : le discours musical comme stratégie de communication ou la légitimation implicite de l'autorité espicopale
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Publié dans: | Revue historique n°659 |
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Auteur principal: | |
Support: | Article de revue |
Publié: |
2011.
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Résumé: | Quelle place a tenu la polyphonie (organum) à partir de la seconde moitié du XIIe siècle et de quels enjeux sont révélateurs son avènement au sein des grandes fêtes liturgiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Au cours de l'affrontement subtil et permanent que se livrent autorité spirituelle et pouvoir temporel dans la Cité, la promotion exceptionnelle de la polyphonie dans l'église de Paris nouvellement reconstruite montre une hiérarchie ecclésiale désireuse de renforcer son prestige. Elle tend également à affirmer la puissance d'un pouvoir épiscopal fragilisé par la politique expansionniste de la Curie romaine sous le pontificat d'Innocent Ill. Le développement de l'"organum" lors des grandes célébrations va ainsi contribuer à valoriser l'image de l'évêque et renforcer encore son autorité morale, spirituelle et politique dans son diocèse. Autour des notions de "plenitudo potestatis" et d'"aberratio fidei" se concrétise ainsi, dans la seconde moitié du XIIe siècle, une manifestation inédite de la parole sacrée : l'"organum... pro servitio divino multiplicando". Les "organa" sont les "miroirs" de l'évêque qui reflètent son pouvoir à travers leur fonction liturgique et, à ce titre, le discours musical se mesure en termes d'efficacité et entre dans une véritable "stratégie de la communication" menée sous le ministère d'Eudes de Sully (1196-1208). |
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Revue historique |
Résumé: | Quelle place a tenu la polyphonie (organum) à partir de la seconde moitié du XIIe siècle et de quels enjeux sont révélateurs son avènement au sein des grandes fêtes liturgiques de la cathédrale Notre-Dame de Paris ? Au cours de l'affrontement subtil et permanent que se livrent autorité spirituelle et pouvoir temporel dans la Cité, la promotion exceptionnelle de la polyphonie dans l'église de Paris nouvellement reconstruite montre une hiérarchie ecclésiale désireuse de renforcer son prestige. Elle tend également à affirmer la puissance d'un pouvoir épiscopal fragilisé par la politique expansionniste de la Curie romaine sous le pontificat d'Innocent Ill. Le développement de l'"organum" lors des grandes célébrations va ainsi contribuer à valoriser l'image de l'évêque et renforcer encore son autorité morale, spirituelle et politique dans son diocèse. Autour des notions de "plenitudo potestatis" et d'"aberratio fidei" se concrétise ainsi, dans la seconde moitié du XIIe siècle, une manifestation inédite de la parole sacrée : l'"organum... pro servitio divino multiplicando". Les "organa" sont les "miroirs" de l'évêque qui reflètent son pouvoir à travers leur fonction liturgique et, à ce titre, le discours musical se mesure en termes d'efficacité et entre dans une véritable "stratégie de la communication" menée sous le ministère d'Eudes de Sully (1196-1208). |
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Description: | Fait partie d'un dossier de 3 articles intitulé "Enjeux de pouvoir à Notre-Dame de Paris". |
Description matérielle: | p.487-510. |