Vivre heureux dans les limites écologiques.

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Publié dans: La Revue durable No 36
Support: Article de revue
Langue: Français
Publié: 2009.
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Résumé: Résumé : Ko Po Kyin, tu es devenu riche et puissant, mais quel bien cela t’a-t-il apporté ? Nous étions plus heureux lorsque nous étions pauvres. [] Le bonheur n’est pas dans l’argent. Que peux-tu vouloir de plus aujourd’hui avec plus d’argent encore ? Au-delà d’un certain niveau de richesse, l’argent ne fait plus le bonheur. Voilà ce que dit Ma Kin à son époux véreux dans Tragédie birmane, premier roman de George Orwell, paru en 1934. Aujourd’hui, les chercheurs en pointe sur l’étude du bonheur ont rattrapé leur retard sur la sagesse populaire dont fait preuve cette femme illettrée qu’Orwell met en scène dans ce roman édifi ant sur l’Empire britannique en Asie. Pourtant, toute la doctrine économique dominante continue de défendre l’idée contraire : que l’argent ferait le bonheur. C’est ce que dit la quête sans cesse relancée de la croissance du produit intérieur brut (PIB). Mais d’énormes brèches entaillent désormais de toutes parts cette idéologie, dont l’expression prend de telles proportions qu’elle sape à grande vitesse les bases de la vie humaine sur Terre et disloque les uns après les autres les tissus et les liens sociaux partout où elle s’installe. Une conception beaucoup plus riche de la prospérité et des déterminants du bonheur compatible avec les limites de la biosphère est en pleine émergence. Les temps sont mûrs pour en tirer les conséquences en termes de mesures de la richesse et du progrès afin d’orienter les politiques publiques vers l’objectif global de la durabilité. Une durabilité heureuse.
Lien: Dans: La Revue durable

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n° 36 (2009)
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