La lumière dans l'art depuis 1950
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Publié dans: | Figures de l'Art n°17 |
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Auteur principal: | |
Support: | Article de revue |
Langue: | Français |
Publié: |
Pau :
Presses universitaires de Pau Aquitaine,
2009.
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Sujets: | |
Autres localisations: | Voir dans le Sudoc |
Résumé: | "Depuis les années 1950, la lumière réelle naturelle ou artificielle est devenue le matériau privilégié de très nombreuses pratiques artistiques contemporaines, qu elles proviennent de la peinture, du cinéma ou de la photographie, qu elles soient associées à l architecture, à la danse ou aux technologies modernes de communication. Certes, la lumière a toujours été un objet de représentations symboliques fortes, associées au pouvoir de la divinité et/ou du roi. Mais si la lumière a ce pouvoir de révélation, c est sans doute qu elle a pour vertu de rendre le monde visible. Et de fait, s il est une chose que montre l histoire de la peinture, du Caravage aux Impressionnistes, en passant par Vermeer ou Turner, c est que, plus qu un symbole, la lumière est d abord le matériau essentiel du peintre mais aussi de l architecte et du sculpteur. Condition nécessaire de la visibilité, la lumière est l instrument des arts visuels. Devenue manipulable avec l invention de l électricité, il était inévitable qu elle devînt un matériau, voire le matériau privilégié d artistes réfléchissant sur leur medium artistique, mais aussi sur les questions de la perception. C est dans cette perspective que s inscrit le projet du présent volume : étudier l émergence de cet art spécifique de la lumière qui utilise la lumière comme matériau et comme objet principal non pas tant transitivement, pour éclairer, écrire au néon, ou projeter des images, mais intransitivement, pour explorer ses qualités et son potentiel esthétiques propres. Après trois longs entretiens d artistes ayant marqué l histoire de cette autonomisation de la lumière comme medium artistique (Robert Irwin, Anthony McCall, Yann Kersalé), ce recueil se propose de présenter et d analyser quelques-unes de ces pratiques artistiques, de reconstituer leur genèse, d en décrire les présupposés et les conséquences esthétiques. Dans un premier temps, l exemple de peintres et de photographes, montre comment l intérêt pour la lumière a envahi et modifié les pratiques d artistes importants du dernier XXe siècle. L exploration picturale d Alexander Hollan, les recherches scientifiques de Charles Lapicque, l évolution de Lucio Fontana, la poursuite de la lumière hors de la peinture qui est celle de Soulages à Conques, rendent sensible la manière dont la lumière s impose comme un matériau véritable étudié pour ses qualités propres. La seconde section étudie des formes d installation récentes utilisant la lumière réelle. À l instar de James Turrell et du Light and Space californien, les artistes ici étudiés (Ann Veronica Janssens, Anthony McCall, Olafur Eliasson, Anish Kapoor ) manipulent vision, perception et représentation du monde à l aide de la lumière. Ils questionnent ainsi notre relation au monde et aux objets, et posent souvent la question de l art en termes phénoménologiques. Enfin, la lumière est vitesse. Aujourd hui matériau essentiel dans la technologie de la communication, elle continue d être porteuse de sens. La dernière section s intéresse donc à divers types d utilisation de la lumière qui s appuient sur sa capacité à véhiculer de l information et du sens depuis la multiplication des écrans lumineux dans notre vie quotidienne, jusqu à l utilisation récurrente de la lumière dans les mémoriaux. La lumière comme matériau artistique spécifique interroge l art dans ses dimensions fondamentales. Avec elle, les artistes déterminent les conditions de possibilité de nos expériences et bouleversent notre rapport au monde autant que notre rapport à l oeuvre. C est à l exploration de ces questions sur l usage de la lumière et ses implications dans les pratiques artistiques contemporaines que ce numéro de Figures de l art souhaite contribuer." [Source : 4e de couv.] |
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Figures de l'Art |
Résumé: | "Depuis les années 1950, la lumière réelle naturelle ou artificielle est devenue le matériau privilégié de très nombreuses pratiques artistiques contemporaines, qu elles proviennent de la peinture, du cinéma ou de la photographie, qu elles soient associées à l architecture, à la danse ou aux technologies modernes de communication. Certes, la lumière a toujours été un objet de représentations symboliques fortes, associées au pouvoir de la divinité et/ou du roi. Mais si la lumière a ce pouvoir de révélation, c est sans doute qu elle a pour vertu de rendre le monde visible. Et de fait, s il est une chose que montre l histoire de la peinture, du Caravage aux Impressionnistes, en passant par Vermeer ou Turner, c est que, plus qu un symbole, la lumière est d abord le matériau essentiel du peintre mais aussi de l architecte et du sculpteur. Condition nécessaire de la visibilité, la lumière est l instrument des arts visuels. Devenue manipulable avec l invention de l électricité, il était inévitable qu elle devînt un matériau, voire le matériau privilégié d artistes réfléchissant sur leur medium artistique, mais aussi sur les questions de la perception. C est dans cette perspective que s inscrit le projet du présent volume : étudier l émergence de cet art spécifique de la lumière qui utilise la lumière comme matériau et comme objet principal non pas tant transitivement, pour éclairer, écrire au néon, ou projeter des images, mais intransitivement, pour explorer ses qualités et son potentiel esthétiques propres. Après trois longs entretiens d artistes ayant marqué l histoire de cette autonomisation de la lumière comme medium artistique (Robert Irwin, Anthony McCall, Yann Kersalé), ce recueil se propose de présenter et d analyser quelques-unes de ces pratiques artistiques, de reconstituer leur genèse, d en décrire les présupposés et les conséquences esthétiques. Dans un premier temps, l exemple de peintres et de photographes, montre comment l intérêt pour la lumière a envahi et modifié les pratiques d artistes importants du dernier XXe siècle. L exploration picturale d Alexander Hollan, les recherches scientifiques de Charles Lapicque, l évolution de Lucio Fontana, la poursuite de la lumière hors de la peinture qui est celle de Soulages à Conques, rendent sensible la manière dont la lumière s impose comme un matériau véritable étudié pour ses qualités propres. La seconde section étudie des formes d installation récentes utilisant la lumière réelle. À l instar de James Turrell et du Light and Space californien, les artistes ici étudiés (Ann Veronica Janssens, Anthony McCall, Olafur Eliasson, Anish Kapoor ) manipulent vision, perception et représentation du monde à l aide de la lumière. Ils questionnent ainsi notre relation au monde et aux objets, et posent souvent la question de l art en termes phénoménologiques. Enfin, la lumière est vitesse. Aujourd hui matériau essentiel dans la technologie de la communication, elle continue d être porteuse de sens. La dernière section s intéresse donc à divers types d utilisation de la lumière qui s appuient sur sa capacité à véhiculer de l information et du sens depuis la multiplication des écrans lumineux dans notre vie quotidienne, jusqu à l utilisation récurrente de la lumière dans les mémoriaux. La lumière comme matériau artistique spécifique interroge l art dans ses dimensions fondamentales. Avec elle, les artistes déterminent les conditions de possibilité de nos expériences et bouleversent notre rapport au monde autant que notre rapport à l oeuvre. C est à l exploration de ces questions sur l usage de la lumière et ses implications dans les pratiques artistiques contemporaines que ce numéro de Figures de l art souhaite contribuer." [Source : 4e de couv.] |
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Description: | N° de : "Figures de l'art", ISSN 1265-0692, (2009)n°17 |
Description matérielle: | 1 vol. (274 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 25 cm. |
Bibliographie: | Notes bibliogr. |
ISBN: | 2353110185 (br.) : |
ISSN: | 1265-0692 |