La croisée du visible

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Auteur principal: Marion, Jean-Luc, 1946-
Support: Livre
Langue: Français
Publié: Paris : Presses universitaires de France. C 1996.
Sujets:
Autres localisations: Voir dans le Sudoc
Résumé: La question de la peinture n'appartient ni d'abord, ni uniquement aux peintres ou aux esthéticiens. Elle appartient à la visibilité elle-même, donc à tous. A dire vrai ou plus exactement à tous ceux pour qui voir ne va pas de soi. Et c'est sans doute pourquoi la philosophie ne peut que se trouver, quand il y va de la peinture, à demeure. En effet, la philosophie a pris aujourd'hui une figure essentielle, la phénoménologie ; or la phénoménologie ne prétend revenir aux choses mêmes que parce qu'elle entreprend d'abord de voir ce qui se donne - ce que cela donne. La visibilité exceptionnelle du tableau devient alors un cas privilégié du phénomène, éventuellement une voie vers la phénoménalité en général. Mais la phénoménologie suffit-elle à cerner la visibilité et donc tous les tableaux possibles ? Le tableau n'admet-il lui-même qu'un seul statut, ou ne ménage-t-il pas d'autres ressources ? En passant de l'idole à l'icône, nous poursuivons certes des recherches antérieures, mais nous suivons surtout la nécessité de la chose même : le tableau, donc le visible par excellence, s'offre au dilemme de deux figures d'apparition, inverses, adverses et pourtant indispensables, inséparables. La théologie devient, dans cette situation, une instance irrécusable de toute théorie du tableau. Pour l'avoir parfois dénié, puis simplement oublié, la pensée esthétique s'est parfois empêtrée dans de longues apories. Le temps vient peut-être de s'en délivrer et de voir le visible en face, comme le don de l'apparaître.
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245 1 3 |a La croisée du visible   |c Jean-Luc Marion. 
260 |a Paris :  |b Presses universitaires de France. 
260 |c C 1996. 
300 |a 1 vol. (155 pages) ;  |c 22 cm. 
500 |a Recueil de textes partiellement remaniés, extraits de diverses revues et publications, 1985-1987 
504 |a Notes bibliogr. 
520 |a La question de la peinture n'appartient ni d'abord, ni uniquement aux peintres ou aux esthéticiens. Elle appartient à la visibilité elle-même, donc à tous. A dire vrai ou plus exactement à tous ceux pour qui voir ne va pas de soi. Et c'est sans doute pourquoi la philosophie ne peut que se trouver, quand il y va de la peinture, à demeure. En effet, la philosophie a pris aujourd'hui une figure essentielle, la phénoménologie ; or la phénoménologie ne prétend revenir aux choses mêmes que parce qu'elle entreprend d'abord de voir ce qui se donne - ce que cela donne. La visibilité exceptionnelle du tableau devient alors un cas privilégié du phénomène, éventuellement une voie vers la phénoménalité en général. Mais la phénoménologie suffit-elle à cerner la visibilité et donc tous les tableaux possibles ? Le tableau n'admet-il lui-même qu'un seul statut, ou ne ménage-t-il pas d'autres ressources ? En passant de l'idole à l'icône, nous poursuivons certes des recherches antérieures, mais nous suivons surtout la nécessité de la chose même : le tableau, donc le visible par excellence, s'offre au dilemme de deux figures d'apparition, inverses, adverses et pourtant indispensables, inséparables. La théologie devient, dans cette situation, une instance irrécusable de toute théorie du tableau. Pour l'avoir parfois dénié, puis simplement oublié, la pensée esthétique s'est parfois empêtrée dans de longues apories. Le temps vient peut-être de s'en délivrer et de voir le visible en face, comme le don de l'apparaître. 
650 |a Phénoménologie 
650 |a Perception des images 
650 |a Image (philosophie) 
650 |a Image (théologie) 
650 |a Idoles et images 
650 |a Icônes (art) 
650 |a Art  |x Philosophie 
650 |a Vision  |x Aspect symbolique 
993 |a Livre 
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