Actualité et extensions de la paraphrénie

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Auteur principal: Benoist, Vincent, 1960-
Autres auteurs: Maleval, Jean-Claude, 1946-, Université de Haute-Bretagne.
Support: Livre
Langue: Français
Publié: [S.l.] : [s.n.], 2003.
Sujets:
Autres localisations: Voir dans le Sudoc
Résumé: Freud déclare en 1911 que le délire est une tentative de guérison, ce que démontre de façon exemplaire le cas du président D. P. Schreber. Plus près de nous, J. C. Maleval souligne que Lacan fait allusion en 1956 à une échelle des délires qui renvoie, bien sûr, à la logique évolu-tive du délire telle qu'on la trouve dans la psychiatrie classique mais aussi à la quadripartition que Maleval dégage dans son livre Logique du délire, laquelle situe l'achèvement du travail autothérapeutique au stade P3 de la paraphrénie systématique. J. C. Maleval montre comment structuralement ce stade signe l'apogée du travail délirant dans un consentement du sujet à la jouissance de l'Autre. La paraphrénie apparaît en 1913 dans la nosographie kraepelinienne, laquelle, dans sa forme ultime, voulait concilier enfin les apports théoriques des écoles psy-chiatriques allemande et française. En effet, dans la huitième édition de son traité, après une bonne décade de polémiques, Kraepelin introduit dans sa classification à la place de la dé-mence précoce une démence précoce restreinte et le groupe des paraphrénies, ceci pour ré-pondre aux critiques des auteurs français qui refusaient l'inclusion de tous les délires chroni-ques hallucinatoires dans la démence précoce. La paraphrénie apparaît donc sur un double versant : à la fois trouvaille géniale venant ponctuer une riche période d'émulation franco-allemande et type clinique singulier autorisant pour un sujet psychotique la coexistence d'un délire qui peut être exubérant et d'une inscription sociale et professionnelle satisfaisante. Nous allons tenter de démontrer en quoi la paraphrénie peut être considérée comme le terme de l'évolution d'un cycle psychotique, puis nous nous attacherons à l'actualité de ce type cli-nique et à ses possibles extensions contemporaines de façon à dégager des indications pour le traitement psychanalytique des psychoses.
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Résumé:Freud déclare en 1911 que le délire est une tentative de guérison, ce que démontre de façon exemplaire le cas du président D. P. Schreber. Plus près de nous, J. C. Maleval souligne que Lacan fait allusion en 1956 à une échelle des délires qui renvoie, bien sûr, à la logique évolu-tive du délire telle qu'on la trouve dans la psychiatrie classique mais aussi à la quadripartition que Maleval dégage dans son livre Logique du délire, laquelle situe l'achèvement du travail autothérapeutique au stade P3 de la paraphrénie systématique. J. C. Maleval montre comment structuralement ce stade signe l'apogée du travail délirant dans un consentement du sujet à la jouissance de l'Autre. La paraphrénie apparaît en 1913 dans la nosographie kraepelinienne, laquelle, dans sa forme ultime, voulait concilier enfin les apports théoriques des écoles psy-chiatriques allemande et française. En effet, dans la huitième édition de son traité, après une bonne décade de polémiques, Kraepelin introduit dans sa classification à la place de la dé-mence précoce une démence précoce restreinte et le groupe des paraphrénies, ceci pour ré-pondre aux critiques des auteurs français qui refusaient l'inclusion de tous les délires chroni-ques hallucinatoires dans la démence précoce. La paraphrénie apparaît donc sur un double versant : à la fois trouvaille géniale venant ponctuer une riche période d'émulation franco-allemande et type clinique singulier autorisant pour un sujet psychotique la coexistence d'un délire qui peut être exubérant et d'une inscription sociale et professionnelle satisfaisante. Nous allons tenter de démontrer en quoi la paraphrénie peut être considérée comme le terme de l'évolution d'un cycle psychotique, puis nous nous attacherons à l'actualité de ce type cli-nique et à ses possibles extensions contemporaines de façon à dégager des indications pour le traitement psychanalytique des psychoses.
In 1911, Freud said that delirium is a try to recover the health, that is truly proved by the case of the president D. P. Schreber. More recently, J. C. Maleval underline that Lacan in 1956 hinted at a delirium's scale, which is naturally a reference to the logic of the evolution of de-lirium in classical psychiatry, as well as the distribution that J. C. Maleval set off in his book "Logic of delirium", which locate the achievement of the self-therapeutic working at the P3 stage of the "systematic paraphrenia". J. C. Maleval show us how this stage, structurally, sign the acme of the delirious working as consent to the "jouissance de l'Autre". The paraphrenia appears in 1913 in the Kraepelin nosographia, which, in its last form, wanted to conciliate French and Deutsch theoretical current. Indeed, in the eighth edition of his treatise, after ten years of polemic, Kraepelin introduce in place of "démence précoce" a "démence précoce restreinte" and the group of paraphrenias. So he tried to answer for the criticism of French authors who refused including all hallucinating delirious in "démence précoce". Paraphrenia is standing on both sides : in the same time genius find punctuating a rich period of emulation between French and Deutsch's psychiatrists and singular clinical type which authorize for a psychotic subject the coexistence of an exuberant delirium and a satisfying professional and social inscription too. We will try to prove that paraphrenia can be considered as the term of the evolution of a psychotic cycle, and then we will examine the actuality of this clinical type and its possible extensions so as to set off some indications for psychoanalytic treatment of psychosis.
Description:Publication autorisée par le jury
Thèse microfichée
Description matérielle:448-[8] p. ; 30 cm.
Bibliographie:Bibliogr. [8] p. Index