La Renaissance, mutation d'une localité de La Réunion : dynamiques familiales et rapport à la terre vers de nouvelles formes d'intégration
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Autres auteurs: | , |
Support: | Livre |
Langue: | Français |
Publié: |
[S.l.] :
[s.n.],
1997.
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Sujets: | |
Autres localisations: | Voir dans le Sudoc |
Résumé: | À la Réunion, la vente de grands domaines produisant de la canne à sucre à la société d'aménagement foncier et d'établissement rural a conduit à la création d'exploitations agricoles fondées sur le groupe domestique. Cette mutation est le sujet de la présente étude qui prend pour objet les familles d'agriculteurs et plus globalement les habitants de la Renaissance, ancienne plantation devenue "lotissement S.A.F.E.R. Renaissance". Pour comprendre les processus sociaux à l'œuvre depuis la mutation, un retour dans le passe s'est avèré nécessaire. Les informations historiques recueillies montrent une société de plantation en mouvement qui nuance la rupture de la mutation. Empruntant, à certains moments de son histoire, des caractéristiques à l'hacienda, cette société donne une autre vision de la plantation. En effet, les itinéraires d'anciens travailleurs et employés du domaine témoignent qu'à partir de positions différentes, les univers sociaux se transforment au fil des événements. Plus récemment, ils montrent également le mouvement d'une société vers la construction de nouveaux liens, plus diversifiés avec le déclin de la plantation depuis la départementalisation. Auparavant, la société intégrait à la fois le collectif de travail et de vie sociale. Les pratiques des agriculteurs s'inscrivent en continuité de ce collectif de travail par les dynamiques familiales issues du colonage et le recours aux "camarades" de la plantation. Les projets des familles d'agriculteurs dépassent le cadre professionnel en intégrant la dimension de l'héritage associe à la propriété de la terre fondée sur une idéologie égalitaire du partage. La succession sur l'exploitation privilégie l'accès au travail de celui qui n'en a pas. La renaissance est une société à parentèles distribuée sur son territoire en ilots de groupes domestiques apparentes, associés à la propriété foncière. Les relations s'y construisent en configurations selon différents modes d'intégration grâce à l'activité agricole, l'animation sociale et culturelle ainsi qu'au religieux générant de nouvelles hiérarchies locales. Celles-ci recoupent les solidarités de parentèles et procurent une identité et un rang au sein de la société. |
Résumé: | À la Réunion, la vente de grands domaines produisant de la canne à sucre à la société d'aménagement foncier et d'établissement rural a conduit à la création d'exploitations agricoles fondées sur le groupe domestique. Cette mutation est le sujet de la présente étude qui prend pour objet les familles d'agriculteurs et plus globalement les habitants de la Renaissance, ancienne plantation devenue "lotissement S.A.F.E.R. Renaissance". Pour comprendre les processus sociaux à l'œuvre depuis la mutation, un retour dans le passe s'est avèré nécessaire. Les informations historiques recueillies montrent une société de plantation en mouvement qui nuance la rupture de la mutation. Empruntant, à certains moments de son histoire, des caractéristiques à l'hacienda, cette société donne une autre vision de la plantation. En effet, les itinéraires d'anciens travailleurs et employés du domaine témoignent qu'à partir de positions différentes, les univers sociaux se transforment au fil des événements. Plus récemment, ils montrent également le mouvement d'une société vers la construction de nouveaux liens, plus diversifiés avec le déclin de la plantation depuis la départementalisation. Auparavant, la société intégrait à la fois le collectif de travail et de vie sociale. Les pratiques des agriculteurs s'inscrivent en continuité de ce collectif de travail par les dynamiques familiales issues du colonage et le recours aux "camarades" de la plantation. Les projets des familles d'agriculteurs dépassent le cadre professionnel en intégrant la dimension de l'héritage associe à la propriété de la terre fondée sur une idéologie égalitaire du partage. La succession sur l'exploitation privilégie l'accès au travail de celui qui n'en a pas. La renaissance est une société à parentèles distribuée sur son territoire en ilots de groupes domestiques apparentes, associés à la propriété foncière. Les relations s'y construisent en configurations selon différents modes d'intégration grâce à l'activité agricole, l'animation sociale et culturelle ainsi qu'au religieux générant de nouvelles hiérarchies locales. Celles-ci recoupent les solidarités de parentèles et procurent une identité et un rang au sein de la société. In Reunion, the sale of large sugar (cane production) estates to land planning and rural development companies led to the creation of agricultural holdings backed by family groups. The study focuses on this changeover that involved farm families and, more broadly, the inhabitants of renaissance, an old plantation that was turned into the "renaissance safer land distribution scheme". To understand the social processes that occurred since the changeover, it was necessary to look into the past. History showed that the plantation society was one of movement, which mitigates the impression of a sudden abrupt change. This society, at certain times in history, assumed traits of the hacienda and gives us a different view of the plantation. Workers and other employees of these estates showed that, from their different positions, their social universe changed as events occurred. More recently, they have also shown how society developed new, diversified links, as the plantation system became less important because of the island's position as a French department. In former times, the notion of society included both communal labour and social life. The farmers' practises fit with in the concept of communal labour as a result of family dynamics that could be traced back to share-cropping practises and the comradeship of the plantation. Farming families had projects that went beyond professional considerations to include questions such as inheritance of lands, based on the ideology of equal sharing. Priority in farmland successor rights was based on the idea of giving access to jobs to the jobless. Renaissance is a kindred society that distributed in pockets of land to domestic groups. How relations were configurated depend on modes of integration stemming from agricultural activity, socio-cultural life and religion. This created new local hierarchies, which reflect family solidarity and give identity and rank within the society. |
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Description: | Publication autorisée par le jury |
Description matérielle: | 1 vol. (385 p.) : ill., cartes ; 30 cm. |
Bibliographie: | Bibliogr. 350-365. Glossaire. Index |